Retrait des casques bleus de l'ONU au Mali : Un pas crucial vers la stabilité ?
3 minutesLes casques bleus de l’ONU quittent un troisième camp au Mali
La Minusma, mission de maintien de la paix de l’ONU, met en œuvre la décision du Conseil de sécurité de l’ONU de mettre fin à sa mission au Mali, déployée depuis 2013, à la demande de la junte malienne arrivée au pouvoir par la force en 2020.
Un retrait planifié
Le jeudi 17 août, l’ONU a annoncé le retrait de ses casques bleus d’un troisième camp au Mali, conformément à son plan visant à quitter complètement ce pays du Sahel d’ici le 31 décembre 2023. Selon un communiqué du siège de l’ONU à New York, « la Mission de maintien de la paix des Nations unies au Mali (Minusma) confirme qu’un convoi transportant des casques bleus et du matériel depuis son camp dans la ville de Goundam, dans la région de Tombouctou, dans le cadre du processus de retrait, est arrivé sans incident à la ville de Tombouctou mercredi ».
Une opération complexe
La Minusma a mis en place une opération complexe qui a impliqué le départ de militaires ivoiriens, de policiers des Nations unies et du Bangladesh. Ces soldats de la paix ont soutenu la protection de la population locale, malgré les attaques régulières à l’aide d’engins explosifs improvisés, dans une zone présentant l’un des niveaux d’insécurité les plus élevés et une forte présence de groupes extrémistes.
Conclusion
La décision de l’ONU de retirer ses casques bleus du Mali correspond à sa volonté de mettre fin à sa mission de maintien de la paix dans ce pays. Le retrait progressif s’est déroulé conformément au plan prévu et a impliqué diverses forces internationales. La Minusma a joué un rôle important dans la protection de la population malienne, malgré les défis sécuritaires. Ce retrait marque une étape importante dans l’évolution de la situation au Mali et laisse la place à de nouvelles initiatives pour assurer la paix et la stabilité du pays.
Le GSIM revendique une attaque contre la MINUSMA au Mali
Le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), une alliance djihadiste affiliée à Al-Qaïda, a revendiqué une attaque menée dans le nord du Mali la semaine dernière. L’attaque a entraîné la blessure de quatre casques bleus alors qu’ils quittaient leur camp à Ber.
La MINUSMA se retire de la base de Ber
Pour des raisons de sécurité, la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) a annoncé le 13 août dernier qu’elle anticipait son retrait de la base de Ber, située dans le nord du pays. L’armée malienne affirme avoir récupéré cette base “après de nombreux incidents” avec les groupes “terroristes” et en dépit des convoitises de l’ex-rébellion touareg.
Retrait programmé des casques bleus burkinabés
Le retrait des casques bleus burkinabés de Ber était initialement prévu d’ici la fin de l’année. Un premier départ avait déjà eu lieu les 3 et 4 août derniers à Ogossagou, dans le centre du pays, une zone que l’armée malienne prétend également contrôler. La MINUSMA prévoit de retirer environ 11 600 soldats et 1 500 policiers, issus de différentes nationalités et répartis dans 13 camps, d’ici le 31 décembre prochain.
La junte mise sur la souveraineté et se tourne vers la Russie
Depuis sa prise de pouvoir au Mali, la junte a fait de la souveraineté sa priorité absolue. Elle a rompu son alliance avec la France et ses partenaires dans la lutte contre le djihadisme pour se tourner militairement et politiquement vers la Russie.