Harcèlement scolaire : Le ministre de l'éducation nationale annonce une réponse implacable et des sanctions disciplinaires
3 minutesHarcèlement scolaire : Une réponse “implacable” du ministre de l’éducation nationale
Le nouveau ministre de l’éducation nationale, Gabriel Attal, affirme que la réponse face au harcèlement scolaire doit être “implacable”. Pour cela, il souhaite mettre en place une mesure déjà annoncée par son prédécesseur, Pap Ndiaye, au printemps. Cette mesure vise à transférer l’élève responsable du harcèlement dans une autre école, évitant ainsi d’imposer un changement à la victime.
Sanctionner le cyberharcèlement entre établissements
Le décret, publié le jeudi 17 août, prévoit également la possibilité de sanctionner un auteur de cyberharcèlement contre un élève se trouvant dans un autre établissement. Selon le texte, “lorsque le comportement intentionnel et répété d’un élève met en danger la sécurité ou la santé d’un autre élève de l’école, le directeur d’école, en collaboration avec l’équipe éducative et les parents de l’élève concerné, met en place toutes les mesures éducatives nécessaires pour mettre fin à ce comportement”.
Transfert d’école en cas de persistance du harcèlement
Si malgré la mise en place de ces mesures, le comportement de l’élève persiste, le directeur académique des services de l’éducation nationale, sur demande du directeur de l’école, peut demander au maire de radier cet élève de l’établissement et de l’inscrire dans une autre école de la commune.
Cette mesure a été annoncée par Gabriel Attal, le nouveau ministre de l’éducation nationale, qui estime que la réponse au harcèlement scolaire doit être sans compromis. Son prédécesseur, Pap Ndiaye, l’avait également évoquée au printemps, suite au suicide de Lindsay, une jeune fille de 13 ans, dans le Pas-de-Calais, qui a mis en lumière la nécessité de lutter contre le harcèlement scolaire.
Extension de la procédure disciplinaire aux actes de harcèlement entre établissements
Le décret étend également le champ de la procédure disciplinaire dans les collèges et lycées aux cas de harcèlement entre élèves de différents établissements. Gabriel Attal avait déjà annoncé cette mesure, qui selon le texte, permettra de prendre des mesures contre les élèves qui commettent des actes de harcèlement à l’encontre d’élèves se trouvant dans un autre établissement.
Le ministre de l’Éducation nationale en visite à La Réunion pour la rentrée scolaire
Le ministre de l’Éducation nationale s’est rendu à La Réunion cette semaine afin d’assister à la rentrée scolaire qui a lieu ce jeudi. Lors d’une interview accordée au Quotidien de La Réunion et de l’Océan indien, il a exprimé sa volonté d’adopter une politique de “tolérance zéro” à l’égard de toutes les formes de harcèlement.
Isolement des élèves : une solution préconisée par le ministre
Dans une autre interview publiée dans Le Journal de l’île de La Réunion, le ministre a souligné l’efficacité de l’isolement des élèves pour résoudre certains problèmes. Il a précisé que cette mesure ne s’appliquait pas aux écoles primaires, mais qu’un décret était en cours d’élaboration pour remédier à cette situation.
Des sanctions disciplinaires pour les atteintes aux valeurs républicaines
Le décret mentionne également que les faits portant atteinte aux valeurs de la République ou au principe de laïcité entraîneront des sanctions disciplinaires. Le chef d’établissement est ainsi tenu d’engager une procédure disciplinaire et a la possibilité de demander au directeur académique des services de l’éducation nationale de désigner une personne compétente pour siéger avec voix consultative au conseil de discipline.
Le ministre de l’Éducation nationale, lors de sa visite à La Réunion, a clairement affirmé sa détermination à lutter contre le harcèlement sous toutes ses formes. Cette politique de “tolérance zéro” sera accompagnée de mesures d’isolement des élèves et de sanctions disciplinaires en cas d’atteinte aux valeurs de la République.