Photo non contractuelle
Niger : la Cedeao se réunit pour décider de mesures contre le coup d'État militaire
Articles similaires

Niger : la Cedeao se réunit pour décider de mesures contre le coup d'État militaire

 4 minutes

Niger : la Cedeao se réunit au Ghana pour discuter d’une éventuelle intervention armée

Les chefs d’état-major des armées ouest-africaines se sont rassemblés au Ghana pour discuter de la possibilité d’une intervention armée au Niger à la suite du coup d’État militaire. Le ministère allemand des affaires étrangères a également appelé à des sanctions européennes contre les auteurs du coup d’État.

Vers une intervention armée ou le dialogue ?

L’ouverture de la réunion a été marquée par une déclaration du chef d’état-major du Nigeria, qui a souligné la défense et le soutien de la démocratie. Bien que l’option d’une opération armée reste sur la table, la Cedeao semble privilégier la voie du dialogue avec le régime militaire en place. L’objectif de cette réunion est de trouver une solution pacifique qui assure la paix et la stabilité au Niger.

Attaque djihadiste meurtrière

Cette réunion cruciale intervient après une attaque meurtrière menée par des djihadistes présumés dans le sud-ouest du Niger. Dix-sept soldats nigériens ont été tués et vingt autres blessés lors de cette attaque.

L’Allemagne demande des sanctions européennes

Sur le front diplomatique, l’Allemagne a demandé à l’Union européenne de prendre des sanctions contre les auteurs du coup d’État. L’approvisionnement en uranium du continent européen dépend en grande partie du Niger, ce qui rend ce pays crucial pour les pays européens. La ministre de la coopération allemande, en visite au Nigeria, s’est entretenue avec des responsables pour soutenir les efforts de la Cedeao.

Mesures de rétorsion déjà prises

La Cedeao a déjà pris des mesures de rétorsion contre les auteurs du coup d’État, qui ont un impact sur l’approvisionnement alimentaire et médical du Niger. Le Programme alimentaire mondial a mis en garde contre les conséquences de ce coup d’État sur le pays.

Appels à une solution pacifique

De nombreux partenaires occidentaux ont appelé à une résolution pacifique de la crise. Les États-Unis ont annoncé l’arrivée prochaine d’une nouvelle ambassadrice au Niger, témoignant de leur engagement à trouver une solution diplomatique. Il s’agit d’une continuation de leur politique visant à résoudre la crise.

Le nouveau régime nigérien cherche des alliés dans la région

Mardi, le premier ministre nommé par les militaires à Niamey, Ali Mahaman Lamine Zeine, s’est rendu à N’Djamena, où il a été reçu par le président de transition tchadien Mahamat Idriss Deby Itno. Cette visite était cruciale pour le nouveau régime nigérien qui est à la recherche d’alliés dans la région.

Un processus de transition en cours au Niger

Pour la première fois, le premier ministre a annoncé que son pays était « dans un processus de transition ». Cependant, il n’a pas précisé la durée de cette transition avant d’éventuelles élections pour un retour à l’ordre constitutionnel. Cette déclaration laisse planer le doute sur la stabilité politique du Niger.

Le Tchad refuse de participer à une intervention militaire de la Cedeao

Le Tchad, une puissance militaire majeure dans la région du Sahel, a annoncé la semaine dernière qu’il ne participerait à aucune intervention militaire aux côtés de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), à laquelle il n’appartient pas. Cette décision met en évidence les divisions qui existent au sein de la région quant au soutien à apporter au Niger.

Solidarité des voisins du Niger dirigés par des militaires arrivés au pouvoir par des coups d’État

Le Mali et le Burkina Faso, deux pays voisins du Niger également dirigés par des militaires arrivés au pouvoir par des coups d’État en 2020 et 2022, ont rapidement affiché leur solidarité envers les généraux de Niamey. Cette solidarité entre voisins illustre le soutien régional que peuvent se donner les dirigeants militaires.

Les généraux nigériens maintiennent leur position fermement

Malgré les appels à la libération du président déchu Mohamed Bazoum, les généraux nigériens demeurent inflexibles et le maintiennent prisonnier depuis le 26 juillet. Ils envisagent de poursuivre Bazoum pour « haute trahison ». Les généraux estiment qu’une intervention militaire contre leur pays serait une « agression illégale et insensée » et ils ont promis une « riposte immédiate » à toute intervention armée.

L’armée nigérienne mobilisée contre les djihadistes

Depuis des années, l’armée nigérienne est engagée dans la lutte contre les groupes djihadistes, notamment dans la région de Tillabéri, située dans la zone des « trois frontières » entre le Niger, le Burkina Faso et le Mali. C’est dans cette région que l’attaque de mardi a eu lieu. La lutte contre le djihadisme demeure un enjeu majeur pour la stabilité du Niger.

Les tensions entre la France et le nouveau régime nigérien

La France, ex-puissance coloniale, qui dispose de 1 500 soldats au Niger, était un partenaire actif de l’armée nigérienne dans la lutte contre les groupes djihadistes avant le coup d’État. Cependant, elle est maintenant considérée comme l’une des cibles privilégiées du nouveau régime nigérien à Niamey. Ce dernier accuse la France d’influer sur les décisions de la Cedeao, ajoutant ainsi une tension supplémentaire dans la région.