Tragédie à Wintzenheim : Deux juges d'instruction chargés de faire la lumière sur l'incendie meurtrier
4 minutesIncendie d’un gîte à Wintzenheim : deux juges d’instruction ont été saisis
Deux juges d’instruction ont été désignés pour enquêter sur l’incendie tragique qui s’est déroulé dans un gîte à Wintzenheim, dans le Haut-Rhin. Onze personnes, principalement des adultes en situation de handicap, ont perdu la vie dans cet incendie survenu le mercredi 9 août. Cette enquête judiciaire, ouverte lundi, vise à déterminer les causes de l’incendie ainsi que les éventuelles responsabilités pénales ou civiles des différents acteurs impliqués, tels que le propriétaire du gîte, les associations et la préfecture qui a délivré une autorisation temporaire d’exploitation.
Les enquêteurs à la recherche de preuves
Les enquêteurs ont entrepris de recueillir divers documents afin de vérifier la conformité des lieux d’hébergement, selon le parquet. Il a été révélé que la propriétaire du gîte ne l’avait pas déclaré à la mairie de Wintzenheim et que la commission de sécurité n’avait pas été sollicitée. Dans un premier temps, le parquet de Colmar avait ouvert une enquête avant de la transférer au parquet de Paris en raison de la complexité de l’affaire.
Parallèlement, les services sociaux ont également lancé leurs propres investigations. Les résultats de l’inspection générale des affaires sociales sont attendus début septembre, selon Fadila Khattabi, ministre chargée des personnes handicapées.
Le récit de l’incident
L’incendie s’est produit dans un ancien bâtiment agricole réaménagé en gîte il y a quelques années. Vingt-huit personnes se trouvaient sur les lieux au moment de l’incendie. Ceux qui occupaient le rez-de-chaussée ont réussi à s’échapper, tout comme cinq personnes qui se trouvaient à l’étage supérieur. Malheureusement, onze personnes ont perdu la vie dans cette tragédie.
La ministre a également précisé que les deux organismes qui avaient organisé les voyages adaptés pour les personnes handicapées à Wintzenheim disposaient d’une autorisation au moment du drame. L’une des deux associations, appelée Idoine et venue de Besançon, a organisé un séjour dans le gîte situé au rez-de-chaussée de la grange réaménagée. Tous ses membres sont rentrés indemnes en Franche-Comté le soir même de l’incident. En revanche, la société Oxygène, dont le siège social se trouve à Lyon, était responsable du séjour dans les étages où dix vacanciers et un accompagnateur ont perdu la vie. Cette société ne disposait que d’une autorisation temporaire, valable uniquement pour l’été, accordée par la préfecture d’Auvergne-Rhône-Alpes au début du mois de juillet.
Incendie meurtrier dans un centre de vacances pour personnes handicapées en France
Un tragique incendie survenu dans un centre de vacances pour personnes handicapées à Dives-sur-Mer, en France, a coûté la vie à dix vacanciers et à un accompagnateur. L’association Oxygène, qui gérait le centre, avait récemment dû renouveler son agrément auprès des autorités compétentes.
Un agrément estival accordé avec quelques réserves
L’association Oxygène, agréée depuis de nombreuses années, avait présenté une demande de renouvellement d’agrément pour cinq ans. Cependant, cette demande n’a été accordée que pour la période estivale. La préfecture a déclaré que des pièces manquaient au dossier et n’avaient pas été fournies dans les délais impartis.
Un précédent sans problème et des séjours programmés
L’association Oxygène assure qu’il n’y avait eu aucun problème lors de l’agrément précédent. Elle explique également que cette nouvelle restriction résulte d’un manquement administratif et de l’existence de cinquante séjours prévus pour des handicapés sur tout le territoire cet été. L’avocat de l’association a refusé de commenter la situation.
Des victimes aux noms révélés
Les victimes de cet incendie tragique étaient âgées de 23 à une cinquantaine d’années. Jennifer, Claude, Jimmy, Jérôme, Marcelle, Laure, Fatima, Jérôme, Régis et Christelle, ainsi qu’un accompagnateur né en 1990, ont perdu la vie. L’association AEIM de Meurthe-et-Moselle, qui a perdu quatre de ses résidents dans l’incendie, envisage de se porter partie civile.
Commémorations et registres de condoléances
Une messe a été célébrée à Amnéville en mémoire des quatre victimes originaires de ce département, dont Fatima. Son frère a décrit pudiquement Fatima comme une femme « qui aimait la vie, partie trop tôt ». Des registres de condoléances seront mis à disposition dans les communes de Meurthe-et-Moselle d’où étaient originaires les victimes, ainsi qu’au conseil départemental, dès mercredi.
Un sinistre meurtrier rappelant de tristes souvenirs
Ce sinistre est le plus meurtrier qu’ait connu la France depuis l’incendie tragique d’un bar à Rouen en 2016, qui avait causé la mort de 14 personnes.