Photo non contractuelle
Quarante militants d'opposition arrêtés au Zimbabwe : une élection sous tension
Articles similaires

Quarante militants d'opposition arrêtés au Zimbabwe : une élection sous tension

 3 minutes

Quarante militants d’opposition arrêtés au Zimbabwe à une semaine des élections

A une semaine des élections présidentielle et législatives au Zimbabwe, quarante militants d’opposition ont été arrêtés lors d’un défilé de campagne dans une banlieue de la capitale, Harare. Cette arrestation intervient dans un contexte de tension croissante entre le président sortant, Emmerson Mnangagwa, et l’opposition menée par Nelson Chamisa.

Arrestation pendant un défilé de campagne

Les quarante membres de la Coalition citoyenne pour le changement (CCC) ont été arrêtés alors qu’ils se déplaçaient en cortège sur la route. Certains se tenaient debout à l’arrière de camionnettes tandis que d’autres défilaient à pied. Ces arrestations ont été confirmées par la police qui les accuse d’infraction à l’ordre public.

Des élections présidentielles tendues en perspective

Le Zimbabwe tiendra des élections présidentielle et législatives le 23 août prochain. Cette période électorale s’annonce tendue alors que l’opposition accuse le président Mnangagwa de répression croissante depuis plusieurs mois. La tension est à son comble entre les deux principaux candidats, Mnangagwa et Chamisa.

Un candidat de l’opposition face au président sortant

Emmerson Mnangagwa, âgé de 80 ans, brigue un deuxième mandat présidentiel tandis que Nelson Chamisa, avocat et pasteur de 45 ans, est à la tête de la Coalition citoyenne pour le changement (CCC). Le duel entre les deux hommes s’annonce serré et crucial pour l’avenir du Zimbabwe.

Conclusion

L’arrestation des quarante militants d’opposition à une semaine des élections présidentielle et législatives au Zimbabwe souligne l’atmosphère tendue qui règne dans le pays. Alors que le président sortant, Emmerson Mnangagwa, fait face à une opposition déterminée menée par Nelson Chamisa, l’issue de ces élections pourrait avoir des conséquences majeures pour le futur du pays.

La Coalition dénonce la « violence politique » à l’approche du scrutin

La semaine dernière, la Coalition a vivement dénoncé ce qu’elle a qualifié de « violence politique » à l’approche du scrutin au Zimbabwe. Cette dénonciation intervient alors que M Chamisa, chef de l’opposition, a juré de ne pas renoncer malgré les pressions.

La succession de M Mnangagwa après le coup d’Etat de 2017

En 2017, M Mnangagwa a succédé à Robert Mugabe, véritable héros de l’indépendance du pays qui était resté trente-sept ans au pouvoir. Cette succession a été rendue possible grâce à un coup d’État. L’année suivante, M Mnangagwa a été élu président du Zimbabwe avec une courte victoire de justesse (50,8 %) lors d’un scrutin qui a été malheureusement marqué par des violences.

Des soupçons d’irrégularités électorales persistants

Depuis son indépendance en 1980, le Zimbabwe est dirigé par le même parti politique. Cette situation soulève régulièrement des suspicions d’irrégularités électorales. Dans un rapport récent, l’ONG Human Rights Watch a fermement dénoncé un « processus électoral gravement biaisé » lors des préparatifs du prochain scrutin. L’organisation a notamment accusé la police d’être « partisane » et de recourir à « l’intimidation et à la violence contre l’opposition ».

Difficultés économiques persistantes

Le Zimbabwe fait face à de graves difficultés économiques depuis plus de vingt ans, marquées notamment par la pauvreté, une inflation galopante et un chômage endémique. Ces problématiques économiques exacerbent les tensions politiques du pays. La situation économique préoccupante du Zimbabwe soulève de nombreuses interrogations quant à l’avenir du pays et à la capacité de ses dirigeants à apporter des solutions concrètes aux problèmes qui le minent.