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Grève dans les SAMU : Les assistants de régulation médicale réclament de meilleures conditions de travail

Grève dans les SAMU : Les assistants de régulation médicale réclament de meilleures conditions de travail

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SAMU : Les assistants de régulation médicale en grève pour de meilleures conditions de travail

Près de trois quarts des centres d’assistance médicale d’urgence (SAMU) sont touchés par une grève des assistants de régulation médicale (ARM) qui réclament de meilleures conditions de travail. Ils demandent une prime mensuelle de 100 euros ainsi que des embauches supplémentaires pour combler un manque d’environ huit cents agents, selon leur représentant. La mobilisation a débuté le 3 juillet.

Des urgences régulées et des médecins absents

Les ARM sont les premiers à répondre aux appels au SAMU et sont actuellement «épuisés» par la forte augmentation de l’activité. Ils sont en grève dans soixante-neuf des cent centres départementaux, et exigent des revalorisations salariales et des embauches, d’après l’Association française des assistants de régulation médicale (Afarm).

Une grève discrète mais sans impact sur la qualité de réponse

Cette grève illimitée, entamée le 3 juillet, passe relativement inaperçue puisque les ARM en grève sont généralement assignés à leur poste par l’administration, sans perte de salaire, comme de nombreux autres soignants. Yann Rouet, co-président de l’Afarm, précise que cette grève n’a «aucun impact sur la qualité de réponse pour les Français».

Un été difficile pour les urgences et les généralistes

En cet été, où de nombreux hôpitaux doivent restreindre l’accès aux urgences en raison du manque de personnel soignant et de l’absence de nombreux généralistes, les autorités recommandent d’appeler le SAMU en premier recours. Pour les ARM, cela engendre une augmentation d’activité d’environ 30%, similaire à celle de l’été dernier, notamment dans les zones touristiques, explique M. Rouet.

Une situation complexe pour les assistants de régulation médicale

Sur le terrain, les ARM sont confrontés à des difficultés pour gérer les appels dans le même délai, et ne peuvent pas toujours apporter de solution aux appelants. Cette situation met en évidence le besoin de meilleures conditions de travail et de renforts au sein des centres 15 pour assurer une réponse adéquate à la population.

Les agents des services d’urgence en demande de reconnaissance et de soutien gouvernemental

Les agents des services d’urgence sont épuisés et demandent à être reconnus. C’est ce que déclare un représentant de l’Association des responsables médicaux des Côtes-d’Armor (ARM). Selon lui, de nombreux agents se trouvent à bout de force et réclament une reconnaissance de la pénibilité de leur travail, ainsi qu’une prime mensuelle de 100 euros. De plus, ils souhaitent des éclaircissements sur les nouvelles grilles salariales qui leur ont été promises lors de l’adoption de la loi Rist, lorsque leur profession a été officiellement reconnue comme profession de santé.

Des demandes claires pour améliorer les conditions de travail

L’Association des responsables médicaux des Côtes-d’Armor (ARM) demande également des embauches pour faire face à la pénurie de personnel. Selon l’association, environ huit cents agents seraient nécessaires en France pour répondre aux besoins actuels. Cette demande est d’autant plus urgente que le gouvernement envisage de généraliser d’ici à la fin de l’année le service d’accès aux soins (SAS), qui a pour objectif d’orienter certains patients vers des prises en charge en médecine de ville, lorsque leur état de santé ne justifie pas une visite aux urgences.

Attentes envers le ministre de la santé

Alors que le ministre de la santé se rend en visite dans les services d’urgence à Toulouse, l’Association des responsables médicaux attend qu’il aborde la question de leur profession. Selon eux, il est primordial que le ministre reconnaisse les difficultés auxquelles les agents des services d’urgence font face au quotidien. Ils espèrent qu’il fera un geste fort pour soutenir leur demande de reconnaissance et de meilleures conditions de travail.

Une forte demande de soutien et de reconnaissance de la part des agents des services d’urgence

Chaque année, les services d’aide médicale d’urgence (SAMU) reçoivent environ trente millions d’appels. Ce chiffre a connu une augmentation de 22% entre 2014 et 2021, selon la Cour des comptes. Face à cette augmentation de la charge de travail, les agents des services d’urgence demandent une reconnaissance de leur pénibilité et des mesures concrètes pour améliorer leurs conditions de travail. Ils espèrent que leurs demandes trouveront écho auprès du gouvernement et du ministère de la santé.