Le régime militaire du Niger défie les sanctions de la Cedeao : une bataille pour la souveraineté nationale
4 minutesLe régime militaire du Niger est confiant face aux sanctions de la Cedeao
Le premier ministre nommé par le régime militaire au Niger, Ali Mahamane Lamine Zeine, a déclaré que le pays était capable de “surmonter” les sanctions imposées par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao). Dans une interview accordée à la Deutsche Welle, il a affirmé que même si ces sanctions étaient injustes, le Niger parviendrait à les surmonter.
Une réunion de l’Union africaine pour discuter de la situation au Niger
En parallèle, l’Union africaine a annoncé qu’elle tiendrait une réunion à Addis-Abeba, en Ethiopie, afin de discuter de l’évolution de la situation au Niger et des efforts déployés pour y remédier. Cette réunion se penchera sur les conséquences du coup d’Etat et sur les mesures à prendre pour rétablir l’ordre constitutionnel dans le pays.
Maintien des relations économiques avec la Cedeao
Le premier ministre a souligné l’importance des relations économiques entre le Niger et la Cedeao. Il a affirmé que le pays était déterminé à préserver cette relation historique et à travailler avec l’organisation sur des questions économiques. Toutefois, il a mis en garde contre une éventuelle domination des préoccupations politiques et militaires au détriment de la solidarité économique.
Les sanctions de la Cedeao dénoncées par le régime militaire
Le régime militaire du Niger a vivement critiqué les “sanctions illégales, inhumaines et humiliantes” imposées par la Cedeao lors d’un sommet organisé le 30 juillet dernier. Ces sanctions comprennent notamment la suspension des transactions financières et commerciales avec le Niger. Dans un communiqué, le régime a qualifié ces mesures de déplorables et a rappelé que l’ultimatum fixé par la Cedeao pour rétablir l’ordre constitutionnel n’avait pas été suivi d’une intervention militaire forcing en cas de non-respect.
Le Niger dépendant économiquement et énergétiquement de pays étrangers
Il est important de noter que le Niger est fortement tributaire économiquement et énergétiquement de ses partenaires étrangers. Les sanctions de la Cedeao auront donc un impact significatif sur l’économie du pays. Il reste à voir comment le régime militaire parviendra à relever ce défi et à surmonter les obstacles qui se dressent devant lui. La réunion de l’Union africaine à Addis-Abeba sera également un moment crucial pour discuter des moyens de remédier à cette situation et de rétablir l’ordre constitutionnel au Niger.
Des sanctions qui privent le pays de produits essentiels
Les militaires au pouvoir au Niger ont exprimé leur inquiétude face aux sanctions imposées au pays. Ces sanctions vont jusqu’à priver le pays de produits pharmaceutiques, de denrées alimentaires et même de la fourniture en courant électrique. Ces conséquences néfastes ont été déplorées dans un communiqué lu à la télévision nationale.
Réunion de crise à l’Union africaine
Le Conseil de paix et sécurité de l’Union africaine (UA) a décidé de tenir une réunion urgente à Addis-Abeba, en Ethiopie. Cette réunion a pour objectif de discuter de l’évolution de la situation au Niger et des mesures à prendre pour y remédier. Il s’agit d’une initiative importante de la part de l’UA afin de trouver des solutions face à la crise actuelle.
Report de la rencontre des chefs d’état-major de la Cedeao
La Cedeao avait prévu une rencontre des chefs d’état-major dans le but de présenter aux dirigeants de la région les meilleures options pour rétablir le président Mohamed Bazoum, renversé le 26 juillet dernier. Toutefois, cette rencontre a été reportée à une date ultérieure, sans explication. Les dirigeants de la Cedeao gardent donc en suspens la question de l’intervention militaire et préfèrent privilégier la voie diplomatique pour une résolution pacifique de la crise.
Incertitudes autour de l’intention des auteurs du coup d’Etat
Les responsables du coup d’Etat semblent jouer sur les deux tableaux. Ils ont d’abord indiqué être ouverts à la négociation, suite à une médiation nigériane en visite à Niamey ce week-end. Cependant, ils ont rapidement annoncé leur intention de poursuivre le président renversé pour “haute trahison”. Cette inconstance rend difficile toute prévision quant à la suite des événements et complique encore davantage la résolution de la crise.
Annulation d’une condamnation injuste
Dans une décision surprenante, la Cour d’appel de Niamey a annulé la condamnation à neuf mois de prison d’un dirigeant d’une coalition soutenant le régime militaire. Abdoulaye Seydou, qui était écroué depuis sept mois, avait été condamné dans une affaire liée à une attaque djihadiste. Cette annulation de la peine soulève des questions quant à la manière dont la justice est rendue dans le pays et met en lumière les tensions au sein de la société nigérienne.