Tragédie en Méditerranée centrale : Naufrage d'un bateau de migrants au large de la Tunisie fait cinq morts et sept disparus
4 minutesAu large de la Tunisie, cinq morts et sept disparus dans le naufrage d’un bateau de migrants
Au moins cinq migrants tunisiens ont perdu la vie et sept autres sont portés disparus suite au naufrage d’une embarcation improvisée en partance des côtes de Sfax, dans le centre-est de la Tunisie. Le tribunal de Sfax a confirmé cette triste nouvelle.
Une tragédie en Méditerranée centrale
Ce tragique incident s’est déroulé très tôt le matin, lorsque le bateau transportant environ 35 personnes, principalement des Tunisiens, a chaviré peu de temps après son départ. Les autorités ont pu secourir 23 personnes, tandis que les corps sans vie d’un enfant et de deux femmes ont été retrouvés. Selon les informations du porte-parole du tribunal, Faouzi Masmoudi, le naufrage s’est produit moins d’une heure après le départ de Sidi Mansour, un point de départ bien connu pour les personnes tentant de migrer clandestinement.
Sfax, un point de départ majeur pour l’émigration clandestine
Depuis le début de l’année, Sfax est devenu un point central des tentatives de traversée clandestine de la Méditerranée depuis les côtes tunisiennes, situées à moins de 130 kilomètres de l’île italienne de Lampedusa. Cette région est devenue le théâtre d’innombrables départs de migrants désespérés, cherchant une meilleure vie en Europe et prenant des risques incommensurables pour y parvenir.
Une enquête ouverte pour déterminer les causes de l’accident
Le tribunal de Sfax a diligenté une enquête afin de déterminer les circonstances exactes de l’accident. Il est possible que le bateau ait transporté un petit nombre de ressortissants d’Afrique subsaharienne, et ceux-ci pourraient être parmi les personnes disparues. Les autorités poursuivent activement les recherches pour tenter de retrouver d’éventuels survivants, mais les chances de retrouver des rescapés sont de plus en plus minces au fil des heures qui passent.
Une route migratoire meurtrière
Cette nouvelle tragédie souligne une fois de plus le caractère extrêmement dangereux de la route migratoire en Méditerranée centrale. Selon l’Organisation internationale des migrations, plus de 1 800 personnes ont perdu la vie depuis le début de l’année dans cette zone, en faisant ainsi la route migratoire la plus meurtrière au monde. Il est urgent que des mesures soient prises pour garantir la sécurité des migrants et éviter de nouvelles pertes humaines.
Le drame des naufrages en Méditerranée centrale continue : un nouveau naufrage à Gabès
Dans la nuit de vendredi à samedi, un nouvel naufrage a eu lieu à seulement 120 mètres de la côte, à Gabès. Une ville portuaire située à environ 150 kilomètres au sud de Sfax. Malheureusement, deux personnes ont perdu la vie dans ce drame. Parmi les treize personnes secourues, on trouve les parents d’un nourrisson. À ce jour, cinq autres Tunisiens sont toujours portés disparus.
Une route migratoire meurtrière
Selon l’Organisation internationale des migrations (OIM), plus de 1 800 personnes ont perdu la vie dans des naufrages en Méditerranée centrale depuis le début de l’année. Ce chiffre est plus du double par rapport à l’année précédente. Il est important de souligner que cette route migratoire entre l’Afrique du Nord et l’Italie est actuellement la plus meurtrière au monde.
Les discours politiques alimentent les départs de migrants africains
Les départs de migrants africains ont connu une augmentation suite aux discours politiques adressés à la question migratoire. En février, le président tunisien, Kaïs Saïed, a dénoncé l’arrivée de “hordes de migrants” clandestins. Il a également exprimé une crainte concernant le changement de composition démographique du pays. Cette rhétorique a incité de nombreux migrants à se lancer dans la dangereuse traversée.
Les événements de Sfax ont également contribué à l’accélération des départs
En juillet, de nombreux migrants africains ont tenté la traversée après avoir été chassés de Sfax. Cette situation fait suite à la mort d’un Tunisien dans une rixe entre migrants et habitants le 3 juillet dernier. Les tensions et les violences ont poussé les migrants à chercher une issue en mer.
Des expulsions dangereuses aux frontières tuniso-libyennes et tuniso-algériennes
Les forces de sécurité tunisiennes ont pratiqué des “expulsions” de plus de 2 000 Africains vers des zones désertiques et inhabitées, situées aux frontières avec la Libye à l’est, et l’Algérie à l’ouest. Cette situation précaire a entraîné la mort de 27 personnes dans le désert tuniso-libyen. De plus, 73 autres sont portées disparues, selon des sources humanitaires. Cette pratique inhumaine contribue à l’escalade de la crise migratoire dans la région.
La situation en Méditerranée centrale reste alarmante et nécessite une réponse internationale coordonnée pour assurer la sécurité et le respect des droits de l’homme des migrants. Il est urgent de trouver des solutions durables pour prévenir de nouveaux drames.