Javier Milei : le candidat ultralibéral en tête des primaires présidentielles en Argentine
3 minutesPrésidentielle en Argentine : Javier Milei domine la primaire avec une percée spectaculaire
Lors des primaires présidentielles en Argentine, l’économiste ultralibéral Javier Milei a créé la surprise en devenant le candidat avec le plus de votes individuels au niveau national. Avec 31 % des voix, il devance Patricia Bullrich avec plus de 28 % et Sergio Massa avec 27 %.
Une élection qui s’annonce incertaine
La succession du président sortant Alberto Fernandez s’annonce incertaine après les échecs successifs des administrations précédentes à redresser l’économie du pays. L’inflation à deux chiffres depuis douze ans, une dette colossale et une pauvreté élevée sont autant de défis à relever pour le prochain président.
Une désaffection croissante de l’électorat
Les primaires, qui servent parfois de sondage grandeur nature, étaient très attendues en Argentine. Cependant, la mobilisation de 69 % des électeurs est en deçà des précédentes primaires, ce qui témoigne d’un désenchantement de l’électorat. De nombreux électeurs ne croient plus en les partis politiques et se tournent vers des candidats radicaux tels que Milei.
L’avenir politique de l’Argentine en jeu
Au vu des résultats de ces primaires, l’élection présidentielle d’octobre se jouera entre Javier Milei, Patricia Bullrich et Sergio Massa. Vingt-deux tickets “président + vice-président” étaient en lice, mais il ne devrait en rester qu’une demi-douzaine après le décompte des voix.
L’Argentine est confrontée à de nombreux défis économiques et sociaux, et le choix du prochain président aura un impact significatif sur l’avenir du pays. La population argentine cherche un leader capable de redresser l’économie et de lutter contre la pauvreté, dans un contexte d’inflation galopante et de crise de la monnaie.
L’économiste médiatique M Milei fait une percée politique
Lors des législatives partielles de 2021 en Argentine, M Milei s’est imposé comme un acteur incontournable de la scène politique. À la tête de son parti Libertad Avanza (La liberté avance), il a obtenu un score impressionnant de 17,3% à Buenos Aires, faisant de lui la troisième force politique du pays. Cependant, des questions se posent quant à sa popularité à l’échelle nationale.
Des propositions radicales et controversées
Les idées défendues par M Milei sont loin de faire l’unanimité. En effet, il prône la suppression de la Banque centrale, l’interdiction de l’avortement légalisé en 2020, la libéralisation de la vente d’armes et même l’ouverture d’un marché de vente d’organes. Mais ce qui le distingue avant tout, c’est son langage incendiaire et parfois insultant envers la “caste politique” argentine qu’il considère comme un parasite depuis trente ans.
Un débat politique secoué
Les propositions radicales de M Milei ont suscité de vifs débats au sein de la classe politique argentine. Ses appels à la privatisation et à la dérégulation, représentés par son “plan tronçonneuse” pour les services publics, ont choqué bon nombre de ses adversaires. Mais elles ont également ravivé des sujets tabous, tels que la possibilité d’une dollarisation de l’économie argentine.
Une promesse de “puissance retrouvée”
M Milei a fait une promesse audacieuse : faire de l’Argentine une “puissance” à l’image de ses années de gloire en tant que terre d’immigration européenne au début du XXe siècle. Cette vision de “grandeur retrouvée” rappelle étrangement celle de Donald Trump, avec qui M Milei revendique une certaine affinité.
Une candidature sérieuse pour la présidence de l’Argentine
Grâce à son score impressionnant lors des législatives partielles, M Milei est désormais un prétendant sérieux à la présidence de l’Argentine, voire à un éventuel deuxième tour en novembre 19. Sa popularité inattendue lui offre une place de choix dans la course politique du pays, et les semaines à venir seront décisives pour confirmer ou remettre en question cette ascension fulgurante.