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Un nouveau gouvernement nommé en Guinée-Bissau : De nouveaux visages et une représentation accrue des femmes
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Un nouveau gouvernement nommé en Guinée-Bissau : De nouveaux visages et une représentation accrue des femmes

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La Guinée-Bissau nomme un nouveau gouvernement

Le samedi 12 août, le président de Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embalo, a annoncé la formation d’un nouveau gouvernement à la suite des élections législatives remportées par la coalition Pai-Terra Ranka. Cette victoire a entraîné une cohabitation entre le chef de l’État et la coalition.

Un gouvernement élargi avec de nouveaux visages

Le nouveau gouvernement compte désormais 34 membres, soit trois de plus que le précédent. Selon un décret publié par la présidence, le Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), principal parti de la coalition, a obtenu 19 postes clés, incluant les ministères des affaires étrangères, de l’intérieur et des finances.

Une représentation accrue des femmes

Autre nouveauté de ce gouvernement, la présence de dix femmes, soit le double du précédent. Parmi elles, Indira Cabral Embalo, fille du fondateur du PAIGC, Amilcar Cabral.

Le parti du président non représenté

Cependant, on note l’absence du Madem G15, parti politique du président Embalo, dans cette nouvelle équipe gouvernementale.

Ces nominations marquent une étape importante dans la vie politique de la Guinée-Bissau, offrant une répartition du pouvoir entre différentes forces politiques au sein du gouvernement. Reste à voir comment cette cohabitation se traduira dans les prochains mois et quelles actions seront entreprises pour répondre aux besoins et aux attentes de la population guinéenne.

Le parti de Braima Camara restera dans l’opposition suite à une défaite cuisante aux législatives

Le chef du parti de Braima Camara a annoncé que malgré les résultats décevants, son parti restera dans l’opposition. En effet, aux législatives, son parti n’a remporté que 29 sièges, tandis que la coalition PAIGC a décroché 54 sièges. Une défaite lourde de conséquences pour le parti de Camara.

Des dissensions internes et la chute du prix de la noix de cajou expliquent la défaite

Selon des observateurs, cette défaite est principalement imputable à des dissensions internes au sein du parti de Camara. Ces conflits internes ont probablement impacté la campagne et l’unité du parti, conduisant à une fragmentation des votes. De plus, la Guinée-Bissau a également été frappée par la chute du prix de la noix de cajou, une importante source de revenus pour la population, ce qui a pu également influencer les résultats des élections.

Une instabilité chronique en Guinée-Bissau

Il est important de souligner que la Guinée-Bissau connaît une instabilité chronique depuis son indépendance du Portugal en 1974. Au fil des années, le pays a été le théâtre de nombreux coups d’État ou tentatives de coups d’État, le dernier en février 2022. Cette instabilité politique a des répercussions sur la stabilité économique et sociale du pays, et influence donc également les résultats des élections.

Des élections législatives « libres, transparentes et apaisées »

Malgré ce contexte d’instabilité, les élections législatives de juin dernier se sont déroulées sans incident majeur, selon les quelque 200 observateurs internationaux présents sur place. Ils ont affirmé que le scrutin était « libre, transparent et apaisé ». Cette assertion témoigne des efforts déployés pour garantir la régularité des élections, dans un pays fortement marqué par les tensions politiques.

En conclusion, le parti de Braima Camara, après une défaite cuisante aux législatives, a décidé de rester dans l’opposition. Cette défaite est le résultat de dissensions internes et de la chute du prix de la noix de cajou. La Guinée-Bissau, marquée par une instabilité chronique, a cependant réussi à organiser des élections libres et transparentes selon les observateurs internationaux.