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Quatre morts dans l'attaque du sanctuaire chiite à Chiraz : La sécurité en question
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Quatre morts dans l'attaque du sanctuaire chiite à Chiraz : La sécurité en question

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Quatre morts dans l’attaque du sanctuaire chiite de Chiraz, en Iran

Dans une nouvelle attaque tragique survenue ce dimanche 13 août, quatre personnes ont perdu la vie lors de l’assaut d’un sanctuaire chiite dans le sud de l’Iran. Cette attaque n’est malheureusement pas la première à frapper ce lieu de culte, déjà victime d’un attentat meurtrier en 2022.

Le sanctuaire de Chah-Tcheragh, à Chiraz, une fois de plus ciblé

L’agence de presse officielle IRNA rapporte que “au moins quatre personnes ont été tuées à la suite d’une attaque terroriste perpétrée par deux hommes armés contre le sanctuaire sacré de Chah-Tcheragh”, situé à Chiraz, une ville au sud de Téhéran. L’un des assaillants a pu être arrêté, tandis que l’autre est toujours en fuite.

Le passé douloureux de Chah-Tcheragh

Malheureusement, cette attaque tragique n’est pas la première à toucher Chah-Tcheragh. En effet, le 26 octobre 2022, treize personnes avaient déjà perdu la vie lors d’une précédente attaque. Le groupe djihadiste Etat islamique (EI) avait alors revendiqué la responsabilité de cet attentat.

Les auteurs de l’attaque antérieure pendus à Chiraz

Les mesures prises pour punir les responsables de l’attaque de 2022 ont été exemplaires. Deux hommes impliqués dans cet attentat avaient été pendus en public à Chiraz le 8 juillet dernier, envoyant ainsi un message fort à ceux qui oseraient s’en prendre au sanctuaire.

La répétition de ces attaques sur le sanctuaire de Chah-Tcheragh met en évidence la nécessité de renforcer davantage la sécurité autour de ce lieu de pèlerinage d’une grande importance pour la communauté chiite en Iran.

Deux hommes exécutés en Iran pour des accusations de terrorisme

Deux hommes ont été récemment exécutés en Iran après avoir été reconnus coupables de plusieurs chefs d’accusation, dont la corruption sur terre, la rébellion armée, l’atteinte à la sécurité nationale et le complot contre la sécurité du pays. L’agence de presse officielle du pouvoir judiciaire, Mizan Online, a identifié les deux individus comme étant Mohammad Ramez Rashidi et Naeem Hashem Qatali, sans divulguer leur nationalité.

Une implication présumée dans des attaques terroristes

Les autorités iraniennes avaient annoncé en novembre 2022 l’arrestation de vingt-six individus affiliés à des groupes « terroristes takfiri » originaires d’Afghanistan, d’Azerbaïdjan et du Tadjikistan en relation avec une attaque. Les détails précis de cette attaque n’ont pas été communiqués.

La signification du terme “takfiri”

En Iran, où la majorité de la population est de confession chiite, le terme “takfiri” est généralement utilisé pour désigner les djihadistes ou les partisans de l’islam sunnite radical. Cette appellation est souvent associée à des actes de violence et de terrorisme. L’État islamique (EI) a revendiqué sa première attaque en Iran en 2017, lorsqu’un groupe armé a attaqué le siège du Parlement à Téhéran ainsi que le mausolée de l’ayatollah Ruhollah Khomeiny, fondateur de la République islamique. Cette attaque s’était soldée par la mort de dix-sept personnes et de nombreux blessés.

Les mesures prises par l’Iran contre le terrorisme

Face à la menace terroriste, l’Iran a adopté une politique de tolérance zéro envers les individus impliqués dans des actes terroristes. Les autorités iraniennes ont déclaré à plusieurs reprises leur détermination à lutter contre le terrorisme et à protéger la sécurité du pays ainsi que celle de ses citoyens. Les exécutions de personnes reconnues coupables de telles accusations sont considérées comme une mesure dissuasive visant à prévenir de futures attaques terroristes sur le territoire iranien.

Toutefois, ces exécutions ont également suscité des préoccupations quant au respect des droits de l’homme en Iran. Les organisations internationales de défense des droits de l’homme ont souvent critiqué le pays pour son utilisation de la peine de mort et la manière dont les procédures judiciaires sont menées. Certaines voix contestent également la façon dont les accusés sont identifiés et des informations importantes telles que leur nationalité sont retenues.

Dans un contexte de lutte mondiale contre le terrorisme, il reste essentiel de trouver un équilibre entre les mesures de sécurité nécessaires pour protéger les populations et le respect des droits fondamentaux de chaque individu. La question de la lutte contre le terrorisme et la protection des droits de l’homme continuera d’être débattue et d’alimenter les discussions tant au niveau national qu’international.